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  • Disparitions forcées

J’interpelle les autorités

Cela fait plus de six mois que les deux défenseurs des droits humains guinéens, Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah, sont portés disparus. Les autorités guinéennes ne répondent à aucune communication sur le sujet et la justice reste silencieuse. Il est impératif qu’une enquête indépendante soit diligentée.

Le 28 novembre 2024, la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a rendu publique la communication écrite transmise deux mois auparavant au gouvernement de la Guinée. Dans ce courrier, les experts demandent au gouvernement de lui « fournir les détails et les résultats de toute enquête » sur l’enlèvement suivi de la disparition forcée d’Oumar Sylla, alias « Foniké Menguè » – membre de l’organisation Tournons La Page Guinée (TLP-Guinée) et coordonnateur de la mobilisation du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) – ainsi que de Mamadou Billo Bah – coordinateur de la mobilisation du FNDC et de TLP-Guinée. Jusqu’à ce jour, les autorités guinéennes n’ont apporté aucune réponse à ce courrier.  

Dans la nuit du mardi 9 juillet 2024, vers 22 heures, Oumar Sylla, Mamadou Billo Bah et Mohamed Cissé, membre du FNDC, ont été brutalement enlevés au domicile d’Oumar Sylla, à Conakry, devant témoins. L’enlèvement a été perpétré par un groupe d’environ dix militaires armés et encagoulés, appartenant aux Forces spéciales et au Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), dont certains étaient en tenue civile. Le lendemain, seul Mohamed Cissé a été libéré.  

Face à une vaste mobilisation internationale et à des pressions venant d’organisations de la société civile, le procureur de la Cour d’appel de Conakry a rendu public un communiqué de presse, le 17 juillet, dans lequel il a indiqué « qu’aucun organe d’enquête n’a procédé à aucune interpellation ou arrestation de qui que ce soit » et qu’une enquête avait été ouverte. L’ACAT-France a pu communiquer avec plusieurs avocats du FNDC, des témoins de l’enlèvement, des membres des familles des deux victimes, des journalistes et des défenseurs des droits humains ayant enquêté sur le dossier. Aucun d’entre eux n’a été approché par la justice guinéenne pour témoigner ou être auditionné.  

Plus de six mois après l’ouverture d’une enquête judiciaire en Guinée, les autorités compétentes n’ont toujours pas communiqué sur l’état d’avancement de leur enquête. Il existe une réelle crainte que celle-ci n’ait d’existence que de nom. À ce jour, Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah sont toujours portés disparus. Les autorités guinéennes sont responsables de leur intégrité physique et doivent révéler ce qu’il est advenu d’eux. Une enquête indépendante, avec une composante internationale, doit être mise en place.

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