Être chrétien en Asie : un état des lieux inquiétant, un avenir sombre
Selon l’Atlas sociologique mondial, la Chine est le huitième pays comptant le plus grand nombre de chrétiens au monde et celui-ci ne cesse d’augmenter. Une tendance inacceptable pour Xi Jinping, à la tête du pays, pour qui seuls doivent prévaloir la croyance dans le Parti Communiste Chinois (PCC) et, par conséquent, l’athéisme. Ainsi, de nombreuses églises se sont vu refuser leur réouverture après les restrictions dues à la pandémie de Covid-19. La Constitution chinoise protège la liberté de religion, mais uniquement vis-à-vis les activités religieuses « normales », lesquelles ne sont pas précisément définies et prêtent par conséquent à l’interprétation, voire à
l’arbitraire.
Le gouvernement du Viêtnam, également communiste, s’inscrit dans la même logique : la population doit être athée. Si la Constitution protège le droit à la liberté de croyance et de religion, celui-ci est toutefois soumis à un contrôle important du gouvernement, lequel bénéficie d’une large marge de manoeuvre dans la mise en oeuvre de restrictions. Selon l’association Portes Ouvertes, les protestants, en majorité parmi les chrétiens, sont les plus persécutés.
Le Sri Lanka a quant à lui connu des attentats islamistes perpétrés contre trois églises en 2019, causant la mort de 200 personnes. Les chrétiens sont minoritaires dans le pays face au groupe religieux principal des bouddhistes. Ils se heurtent au nationalisme religieux, subissent des attaques et du harcèlement généralisé sur le territoire, depuis des années. Au même titre, en Birmanie, les chrétiens, également en minorité, subissent depuis plusieurs années des persécutions de la part de groupes d’insurgés et de l’armée. Enfin, en Inde, les chrétiens font face à un radicalisme hindou particulièrement violent. Les attaques à leur encontre ont considérablement augmenté, certains font l’objet d’arrestations arbitraires, de torture… Certains États du pays ont même adopté des lois anti-conversion. A noter que les constitutions de ces trois pays protègent la liberté religieuse. En outre, l’ensemble de ces persécutions sont en violation de nombreux traités internationaux fondamentaux des droits humains auxquels plusieurs de ces pays sont pourtant partie. Aussi, ces États doivent être mis face à leurs engagements.
L’ACAT-France se mobilise en faveur des chrétiens d’Asie et pour le respect de la liberté religieuse dans la zone.