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J’agis pour la vérité sur la disparition forcée de Jean Bigiramana.

  • Disparitions forcées
  • Justice et impunité

Le 22 juillet 2016. En plein après-midi, le téléphone sonne au sein de la rédaction du groupe de presse Iwacu, le dernier média indépendant encore en activité au Burundi. Une voix féminine murmure : « Des hommes à bord d’un pick-up aux vitres teintées viennent de brutaliser votre collègue pour le forcer à monter à l’arrière de leur véhicule, au milieu de policiers lourdement armés, ils se dirigent vers Muramvya ». C’est la dernière fois que le journaliste Jean Bigirimana, alors âgé de 37 ans, sera vu.

Rapidement, Iwacu mobilise ses journalistes pour enquêter afin de retrouver au plus vite leur collègue. Jean Bigiramana était parti à Bugarama, commune située à environ 40 kilomètres au nord-est de Bujumbura, pour rencontrer un informateur, Abel Ahishakiye, qui sera à son tour enlevé le 11 août 2016. Plusieurs témoins affirment que les auteurs de l’enlèvement de Jean Bigiramana seraient des agents en civil du Service national de renseignement (SNR).

Un corps sans vie, décapité, est découvert le 7 août dans la rivière Mubarazi, puis un deuxième, trois jours plus tard. Les deux corps, en état de décomposition avancée, sont évacués vers l’hôpital de Muramvya. Le 12 août, le porte-parole de la Police déclare que le journaliste ne fait pas partie des deux corps repêchés. Aucun test ADN n’a été effectué sur les cadavres qui seront rapidement inhumés à Muramvya.

En juin 2017, l’épouse de Jean Bigiramana découvre devant chez elle un message avec des menaces de mort. Malgré un signalement effectué à la police, aucune enquête n’est menée pour retrouver le (s) auteur(s). Aujourd’hui, elle vit à l’étranger avec leurs enfants.

Plus de six ans après la disparition forcée de Jean Bigirimana, le fait que le gouvernement burundais n’ait toujours pas révélé ce qu’il est advenu du journaliste, ni présenté le moindre rapport d’enquête, est un affront aux principes de vérité, de justice et d’obligation de rendre des comptes. Jean Bigiramana fait partie des nombreuses victimes portées disparues après avoir été arrêtées par des agents de l’Etat depuis 2015.

L’ONG Forum pour la conscience et le développement (Focode) a documenté plus de 200 cas de disparitions forcées au Burundi depuis 2016, dont une trentaine depuis l’arrivée au pouvoir du président Évariste Ndayishimiye.

Officiellement, l’enquête sur la disparition de Jean Bigirimana est toujours en cours.

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