• Appel urgent

60 femmes afghanes défenseures des droits humains risquent l’expulsion et la condamnation à mort.

  • Droit d'asile

Mobilisons-nous contre la répression et pour la défense des droits fondamentaux !

Interpellez par mail le Premier Ministre du Pakistan, Son Excellence Monsieur Shehbaz Sharif, et signez la pétition pour sauver ces 60 vies !

APPEL URGENT. 03 MARS 2025. L’ACAT-France lance un appel urgent pour empêcher l’expulsion de 60 femmes activistes et militantes des droits humains, actuellement réfugiées au Pakistan. Ces femmes risquent d’être renvoyées en Afghanistan, où leur vie serait en grand danger.

Qui sont ces femmes défenseures des droits ?

Plusieurs femmes activistes, militantes des droits humains afghanes, réfugiées au Pakistan, risquent d’être expulsées vers l’Afghanistan, mettant ainsi leur vie en danger. Ces femmes, qui sont journalistes, avocates et militantes des droits humains, se sont opposées aux Talibans. Actuellement, 60 d’entre elles sont en péril, car elles risquent d’être renvoyées en Afghanistan depuis le lundi 31 mars 2023, selon heartwork.earth, une organisation non gouvernementale (ONG) qui œuvre dans le mentorat et accompagne ces femmes. Elles se sont réfugiées au Pakistan pour fuir la répression et pourraient être expulsées vers l’Afghanistan, où elles risquent la prison, la torture, voire la mort. Leur seul crime : leur combat pour les droits des femmes, la démocratie et la liberté, et les Talibans veulent les faire taire à jamais.

Parmi ces femmes se trouve Zahra, enseignante et militante des droits des femmes. À Kaboul, elle a organisé des manifestations sous le slogan « Pain, travail et liberté ». Au cours de l’une de ces manifestations, elle a été arrêtée, torturée et brutalement battue, subissant de graves blessures à la colonne vertébrale et aux yeux. Après sa libération, elle a reçu des menaces répétées, son domicile a été surveillé et sa famille a subi des pressions pour la faire taire. Les Talibans ont diffusé son nom et sa photo aux postes de contrôle frontalier afin qu’elle soit capturée en cas d’expulsion vers l’Afghanistan. Fariba, une autre militante, a été arrêtée par les Talibans en 2023, où elle a été torturée et violée à plusieurs reprises. Bien qu’elle ait finalement été libérée et se soit réfugiée au Pakistan, elle risque maintenant d’être expulsée.

Contexte

Plus de deux ans après le retour des talibans au pouvoir, la situation des droits des femmes en Afghanistan est alarmante. Les talibans persécutent systématiquement les femmes et les filles, les excluant de la vie publique et leur interdisant l’éducation, le travail et la liberté de mouvement. Les abus incluent des détentions arbitraires et des violences à l’encontre de celles qui s’opposent à cette répression. En quête de refuge, de nombreuses femmes fuient vers le Pakistan. Cependant, la situation dans ce pays est tout aussi préoccupante. Depuis septembre 2023, le Pakistan a renvoyé 836 238 personnes en Afghanistan dans le cadre de son « Plan de rapatriement des étrangers en situation irrégulière », soulevant des inquiétudes quant au respect des droits humains, notamment le droit d’asile. De plus, une décision du gouvernement pakistanais stipule qu’à partir du 29 janvier 2025, tous les ressortissants afghans, y compris ceux possédant une carte du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), devront quitter les villes d’Islamabad et de Rawalpindi d’ici au 31 mars 2025. Cela les expose à un retour dans un pays où ils risquent de subir des persécutions.

Pourquoi mobilisons-nous en urgence notre soutien pour ces 60 femmes défenseures des droits humains ?

  • Risque imminent d’expulsion : Ces 60 femmes sont en danger d’expulsion à tout moment depuis le lundi 31 mars 2025.

  • Risque de condamnation à mort : L’ACAT-France considère que ces femmes sont innocentes des faits qui leur sont reprochés. Leur expulsion serait le résultat d’une répression politique violente exercée par le régime des mollahs. Elles se sont battues pour leur liberté et, aujourd’hui, elles risquent la prison, la torture, voire la mort sous le régime des Talibans.

  • Les autorités pakistanaises violent les conventions internationales et les droits des réfugiés afghans en toute impunité, les soumettant à des décisions arbitraires, entourées de secret et manquant totalement de transparence et de responsabilité.

  • La mise en œuvre de ce plan d’expulsion des réfugiés afghans et des demandeurs d’asile qui résident depuis longtemps dans ces deux villes anéantirait les années de dur labeur qu’ils ont consacrées à reconstruire leur vie, en particulier, les Afghanes qui ont déployé des efforts considérables pour rebâtir leur existence au Pakistan.

Appel à l’action

Nous appelons les autorités pakistanaises à ne pas expulser ces 60 femmes défenseures afghanes et à les libérer immédiatement. Une mobilisation internationale peut inciter le Pakistan à mettre un terme à ces déportations à haut risque. Le pays a déjà reculé sous la pression internationale. Nous pouvons le convaincre à nouveau.

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