NOUVEAU : Don par SMS

Vous pouvez désormais faire un don par SMS à l’association en envoyant au 92 030 le mot-clé ACAT5 pour 5€, ACAT10 pour 10€, ACAT15 pour 15€, ou ACAT20 pour 20€.
  • Communiqué

Jours sombres pour les Afghan·e·s à la recherche d’une protection.

  • Droit d'asile

Télécharger le communiqué de presse.

Le Conseil d’État vient de rejeter le 9 juillet 2021, un pourvoi en cassation formé à lencontre dune décision de grande formation de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) du 19 novembre 2020 qui avait mis fin à sa jurisprudence dite « Kaboul ». Jusqualors, la CNDA estimait quil prévalait dans la capitale afghane une situation de violence aveugle de haute intensité résultant dun conflit armé interne qui permettait à une majorité des personnes afghanes dobtenir une protection subsidiaire en France à rebours dautres États européens en la matière (Allemagne, Suède). Cette décision fut très contestée y compris en interne puisquen décembre 2020, un collectif de rapporteurs à la CNDA demandait à ce quelle ne soit pas suivie.

Le Conseil d’État rejette le pourvoi dans une décision du 9 juillet 2021  en jugeant que " [e]n ce qui concerne la situation à Kaboul, la Cour a notamment constaté la forte croissance démographique et urbaine de cette ville, l’absence de combats ouverts et la circonstance que les civils ne constituent pas les principales cibles des groupes insurgés à Kaboul, ainsi que la diminution relative du nombre de victimes et le flux de personnes venant s’y réfugier. Quant à la situation à Hérat, si la Cour a admis le caractère hautement stratégique de cette province, elle a pris en compte le nombre de victimes, d'incidents et de personnes déplacées ou de retour dans la province ainsi que les méthodes employées, l'intensité des combats et les cibles privilégiées. En jugeant, au vu des appréciations souveraines ainsi portées et exemptes de dénaturation, qu’à la date de sa décision, si la situation sécuritaire prévalant dans ces différentes zones se traduisait par un niveau significatif de violence, elle ne se caractérisait pas par un niveau de violence susceptible de s’étendre à des personnes sans considération de leur situation personnelle de nature à permettre de bénéficier de l’application des dispositions du c) de l’article L. 712-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la Cour n’a pas inexactement qualifié les faits de l’espèce."

Le Conseil d’État confirme lappréciation de la CNDA tout en sachant que la situation en Afghanistan est plus que volatile.

Blocage des visas de réunifications familiales

Le nombre de personnes afghanes protégées en France a augmenté ces dernières années pour atteindre plus de 34 000 fin 2020. Beaucoup dentre elles ont demandé la réunification pour vivre une vie de famille normale, un droit protégé par le droit international et par le droit interne. Après la fermeture de lambassade de France en Afghanistan en 2018 puis celle de lambassade de France au Pakistan en mars 2021, une année de gel lié au confinement, les demandes de réunification des familles afghanes, au nombre de 3 500 dont 1 500 vieilles de deux années, sont dans limpasse. Si les ambassades de France à Téhéran et à New Delhi sont désormais compétentes, leurs moyens sont insuffisants pour faire face à ce nombre et des demandes de réunification datant de 2018 restent encore sans réponse !

À lheure où les talibans nont jamais été aussi proches de reprendre le pouvoir en Afghanistan, les réfugiés afghans sinquiètent plus que jamais pour la sécurité de leurs familles.

Cest pourquoi nous demandons au gouvernement de ne plus bloquer les visas et de mettre en place une procédure visant à réunir toutes ces familles dans un délai le plus bref possible.

La coordination française pour le droit d’asile  CFDA est composée des organisations suivantes :
ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture) ; ADDE (avocats pour la défense du droits des étrangers) ; ARDHIS (As-sociation pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l'Immigration et au Séjour) ; Amnesty International – Section Française ; Centre Primo Levi (Centre de soins et soutien aux victimes de la torture et des violences politiques) ; La Cimade (Service oecuménique d’entraide) ; Comede (Comité pour la santé des exilés; )Dom Asile; ELENA-FRANCE (Association d’avocats liés au Conseil Européen pour les Réfugiés et Exilés); FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) ; GAS (Groupe accueil et solidarité) ; GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s) ; JRS-France (Jesuite Refugee Service) ; LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Médecins du Monde ; MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ; Secours Catholique (Caritas France).

 

Partager l'article :

S'abonner à la newsletter.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Merci, votre inscription est confirmée.

Les dernières actualités.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

L’ACAT-France lance un nouveau moyen de soutien pour faciliter l'engagement citoyen : le don par SMS. En envoyant au 92030 le mot-clé ACAT suivi du chiffre 5,10,15 ou 20 selon le montant du don souhaité, chacun peut contribuer en quelques secondes à la lutte contre la torture en quelques secondes seulement. 
Dans le monde - Depuis la levée du moratoire en 2024, plus de 300 condamnations à mort ont été prononcées en République démocratique du Congo, dont celle de l’ancien président Joseph Kabila. Cette reprise des sentences capitales ravive les tensions politiques et fait douter de l’indépendance de la justice congolaise.
À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’ACAT-France alerte sur la dégradation persistante des droits humains au Cameroun. L’ONG appelle à une action internationale face à la répression politique et à la restriction de l’espace civique.