• Appel du mois

Je soutiens les arméniens, victimes du conflit dans le Haut-Karabagh.

  • Justice et impunité

Je soutiens les arméniens, victimes du conflit dans le Haut-Karabagh

La population arménienne du Haut-Karabagh a été contrainte de quitter sa terre natale pour fuir le conflit. Aujourd’hui, elle se trouve dans l’incapacité de retourner chez elle, par crainte des persécutions dont les Arméniens sont victimes en Azerbaïdjan.

Cet article a été rédigé avant la signature de l’accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, survenue le 8 août 2025. Les événements décrits et les analyses présentées reflètent la situation et les tensions qui prévalaient jusqu’à cette date. Nous suivons les développements récents concernant la mise en œuvre de cet accord et ses implications pour la région du Caucase du Sud.

Le Haut-Karabagh, ou Artsakh en arménien, est une région du Caucase du Sud, géographiquement située dans le territoire Azerbaïdjanais, mais historiquement peuplée par une majorité arménienne chrétienne. Depuis que ce territoire a proclamé son indépendance, demandant son rattachement à l’Arménie en 1988, et à la suite de la chute de l’URSS, les deux pays s’affrontent de manière sanglante pour son contrôle.

Une guerre, un blocus, une souffrance.

Enclavée depuis la dernière guerre arméno-azerbaidjanaise de 2020, la République autoproclamée du Haut-Karabagh dépendait fortement du soutien de l’Arménie. Une seule route l’y reliait, le corridor de Latchine, qu’empruntaient environ 1200 camions chaque jour. L’Azerbaïdjan a mis fin à ce trafic, en violation de ses obligations internationales, en instaurant un blocus total le12 décembre 2022 créant de graves pénuries de nourriture, fournitures médicales et carburant dans la région. Ce blocus n’a pris fin que le 19 septembre 2023, lorsque l’Azerbaïdjan a pris le contrôle de la région par une offensive militaire. Craignant un gouvernement qui leur avait déjà infligé 9 mois de souffrances et de violations de leurs droits humains, la quasi-totalité de la population,soit plus de 120 000 Arméniens ethniques, a fui la région.

Un peuple chassé de sa région natale

Aujourd’hui, seuls 50 à 1000 Arméniens y vivraient encore, selon un rapport d’une mission des Nations Unies du 5 octobre 2023. Vingt-trois sont encore détenus par les autorités azerbaïdjanaises dans des conditions incertaines et jugés sans garanties de procès équitable. Surtout,l’Azerbaïdjan mène une véritable campagne anti-arménienne pour garantir que la région ne retrouvera jamais son autonomie ni sa population arménienne. Ainsi, une de ses conditions pour la signature du traité de paix est de retirer toute mention du Haut-Karabagh de la constitution arménienne, afin de le couper de son défenseur. Pendant ce temps, les auteurs de crimes de guerre envers des Arméniens restent impunis, et l’Azerbaïdjan détruit de nombreux lieux de culte chrétiens pour effacer la présence arménienne de la région. L’ACAT-France demande à l’Azerbaïdjan de cesser les violations des droits humains dans le Haut-Karabagh, de garantir le respect de la liberté de croyance, d’arrêter la destruction des églises arméniennes, et de juger équitablement les prisonniers arméniens, conformément à ses obligations internationales.

Partager l'article :

Inscription aux appels à mobilisation et appels urgents.

Inscription aux appels à mobilisation et appels urgents.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Merci, votre inscription est confirmée.

Inscrivez-vous à nos appels à mobilisation et urgents

Les dernières mobilisations.

Les actions que nous menons avec vous au quotidien permettent de changer des vies.

Pour la vie de chacun, nous pouvons tous agir ! 

  • Appel à mobilisation
Le 26 juillet 2023, un coup d’État a renversé le président nigérien démocratiquement élu, Mohamed Bazoum. Depuis, il est détenu arbitrairement avec son épouse dans des conditions inhumaines, malgré les [...]
  • Appel à mobilisation
Le 16 août 2025, le tribunal révolutionnaire de Rasht a de nouveau condamné à mort la défenseure iranienne des droits humains et syndicaliste Sharifeh Mohammadi, détenue depuis un an à [...]
  • Appel à mobilisation
Défenseur des droits des communautés autochtones, le Père Marcelo Pérez a été assassiné en 2024 par un tueur à gages. L’auteur matériel du meurtre a été condamné à 20 ans [...]