Ventes d’armes.

Crédit photo - WAFA/APAIMAGES

Contrôler
les transferts d'armement vers l'étranger.

Chaque jour, dans différents pays, des personnes sont victimes du commerce des armes, que ce soit dans un contexte de guerre ou de répression interne. Des régimes autoritaires, des dictateurs, mais aussi des gouvernements démocratiquement élus ont recours à la violence, commettant de graves violations des droits humains ou du droit international humanitaire. 

Les armes ont un effet destructeur démultiplié : elles tuent et blessent directement des personnes, mais elles tuent aussi indirectement, à travers des crises humanitaires résultant de conflits armés dont les civils sont les premières victimes. Elles poussent également des pans entiers de la population dans la terreur lorsque la violence armée est encouragée ou directement menée par un État contre son peuple ou une partie de celui-ci. 

Il est essentiel que les pays exportateurs d’armements prennent leurs responsabilités pour éviter que leurs transferts d’armes ne contribuent à des violences ou à des violations des droits humains. Bien qu’il existe des règles à différents niveaux, le respect de ces engagements varie d’un pays à l’autre, souvent en raison de considérations politiques ou économiques. C’est pourquoi des organisations comme l’ACAT-France jouent un rôle crucial en plaidant pour un contrôle rigoureux de ces transferts, afin de garantir que les armes ne soient pas utilisées à des fins néfastes. 

la vente d'armes
en chiffres.

Sources :

Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI)

 

La France est le 2e exportateur mondial d'armes, derrière les États-Unis (entre 2019 et 2023)
0
Des exportations françaises vont vers l’Asie et l’Océanie, et 34% vont vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (entre 2019 et 2023)
0 %
Milliards d'euros de vente d'armes réalisée par la France en 2022
0
Milliards de dollars en dépenses militaires au niveau mondial en 2023
0

Comment contrôler les ventes d'armes ?

Homme armé
Crédit - PIERRE-YVES GINET

Instruments juridiques et accords internationaux

L’action de la France dans ce domaine est régie par la position commune 2008/944/PESC du Conseil de l’Union européenne et le Traité sur le commerce des armes (TCA). Ces deux instruments interdisent l’exportation de matériels militaires s’il existe un risque qu’ils soient utilisés pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international humanitaire et des droits humains.

Une transparence accrue

Le gouvernement devrait fournir davantage d’informations concernant les licences accordées, suspendues, modifiées, retirées ou abrogées, en précisant le type d’armes et le pays concerné. Le cas échéant, il devrait également indiquer les raisons et critères ayant motivé une décision autre qu’une autorisation. 

Des données précises sur les ventes d'armes

Le gouvernement devrait fournir, au minimum, les montants, les types d’armement, les pays importateurs et les destinataires finaux. Les rapports annuels soumis dans le cadre du traité sur le commerce des armes devraient être renforcés dans ce sens. 

Des informations accessibles

Les informations concernant le processus d’attribution des licences, ainsi que les prises de commande et les matériels livrés, doivent être accessibles en ligne et incluses dans les rapports destinés au Parlement. 

Restriction du secret-défense

Il est nécessaire de redéfinir et de restreindre le périmètre du secret-défense à ce qui est strictement indispensable, afin qu’un accès accru à l’information permette un contrôle plus étendu de la part des parlementaires, des médias et des organisations de la société civile. 

Nos mobilisations.

  • Appel à mobilisation
La justice nigérienne entérine la détention arbitraire de Moussa Tchangari, figure de la société civile, malgré une procédure entachée d’irrégularités. Son procès politique vise à museler toute voix dissidente face [...]
  • Appel à mobilisation
Le 4 juin 2025, Estela Hernández Jiménez, défenseure autochtone, a été arrêtée et agressée alors qu’elle documentait la détention de militants de sa communauté. Figure de la lutte pour l’eau [...]
  • Appel à mobilisation
En voyage à vélo entre la France et le Japon, Lennart Monterlos, 19 ans, a été arrêté en Iran le 16 juin 2025. Aucune information précise sur les faits reprochés [...]

La campagne.

Guerre au Yémen, homme transportant petite fille blessée par des bombardements

Yémen. La France complice ?

En février 2018, l’ACAT lançait la campagne « Yémen, la France complice ? ».

L’objectif : en questionnant la légalité des ventes d’armes  la  France à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, engagés sur le terrain yéménite, installer le débat en France sur la question du contrôle des ventes d’armes.

Les actualités.

L’ACAT-France et cinq autres ONG alertent sur la situation des peuples autochtones en Amérique latine, où l’accaparement des ressources naturelles et la répression des défenseur·es des droits humains issus de ces communautés s’intensifient.
Entretien – Pour la Journée internationale des peuples autochtones, Juana Aguilera Jaramillo, présidente de la Commission Éthique contre la torture au Chili, souligne le rôle essentiel du peuple Mapuche dans la protection de l’environnement et dénonce la répression qu’il subit.
  • Détention arbitraire
  • Disparitions forcées
  • Justice et impunité
  • Justice sociale
  • Torture
Dans sa décision du 7 août 2025, le Conseil constitutionnel a finalement censuré l’allongement à 210 jours de la durée maximale de rétention administrative, mais a néanmoins validé d’autres mesures particulièrement inquiétantes pour les demandeurs d’asile.

les Ressources.