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Les conditions de détention et méthodes d’exécution des condamnés à la peine capitale engendrent des souffrances physiques et psychologiques qui visent à déshumaniser les détenus, et qui s’apparentent à de la torture : cellule de deux mètres sur trois, sans lumière du jour, une chaleur suffocante ou un froid glacial, des années à attendre la mort, complètement seul…
Cet enfer, c’est celui que vit Charles Mamou, condamné à mort dans l’État du Texas, depuis maintenant 26 ans, comme de nombreuses autres personnes dans le couloir de la mort. Découvrez également le témoignage émouvant d’Hélène Noa Dubois, veuve de Steven Nelson, qui a assisté à l’exécution de son mari en février 2025, ainsi que toutes les actions de l’ACAT-France pour combattre un châtiment aussi injuste qu’indigne.
L’année 2024 a été marquée par un nombre particulièrement élevé d’exécutions à travers le monde.
Découvrez en quelques chiffres l’état de la peine de mort.
Sources : ACAT France, Amnesty International
En vertu des normes internationales, les condamnés à mort doivent jouir des mêmes droits que les autres prisonniers. Dans la réalité, leurs conditions de détention sont souvent beaucoup plus dures que celles du reste de la population carcérale. Selon les pays, les conditions de vie dans lesquelles ces personnes attendent leur exécution varient.
Cela peut se traduire par un isolement complet, sans le moindre contact avec un être humain excepté via une trappe pour recevoir son plateau repas ; passer ses journées dans une pièce pas plus grande qu’une cabine d’ascenseur et dépourvue de lumière naturelle ; sans livre, radio ou télévision ; avec peu ou pas d’accès aux soins, à l’hygiène ; ou encore une nourriture infecte.
« Je ne suis pas prêt à mourir (pour être honnête) et pourtant, dans un coin de mon esprit, la mort est mon « Salut », si être libéré de cet enfer n’est pas dans les cartes de mon futur. »
— CHARLES MAMOU, condamné à mort au Texas
« Cette maison de la torture est un obscur secret : la façon dont les prisonniers sont traités est inhumaine et les responsables ne veulent pas que les informations filtrent.
Une situation si terrible qu’un de mes amis proches a été brisé par cet enfer et a choisi de se désister de ses appels pour se porter volontaire
à l’exécution. Un individu condamné à mort est considéré comme un sous-homme. »
— CHARLES FLORES, condamné à mort au Texas
« Beaucoup d’entre nous ne s’autorisent pas à faire des projets à plus de 120 jours car c’est le délai que les juges nous donnent avant l’exécution. »
— WILLIAM ELMETT LECROY, exécuté le 22 septembre 2020 dans l’Indiana
En février 2025, Hélène Noa Dubois a assisté à l’exécution de son mari, Steven Nelson, au Texas.
Dans un témoignage émouvant, elle revient sur leur rencontre, les derniers instants avant l’exécution et sa résilience face à cette épreuve.
Membre de la Coalition mondiale contre la peine de mort, l’ACAT-France documente les actes de torture et dénonce les conditions de détention des condamnés à mort.
S’appuyant sur ces preuves documentées, l’ACAT-France établit des rapports, alerte les médias, sensibilise l’opinion publique et porte un plaidoyer international pour l’abolition de la peine de mort.
Le combat de l’ACAT-France pour l’abolition de la peine de mort passe aussi par l’interpellation des autorités nationales.
L’ACAT-France demande en effet la révision des procès et/ou la commutation de la peine de mort.
L’ACAT-France soutient les détenus dans le couloir de la mort aux États-Unis grâce à un programme de correspondance par courrier. Ces échanges réguliers sont un soutien moral inestimable pour les personnes condamnées leur permettant de rompre l’isolement, parfois total, auquel ils sont soumis.
Au moyen des appels à l’action et des campagnes de mobilisation, l’ACAT-France exerce une pression afin que la peine de mort soit abolie partout où elle est encore appliquée.