Disparitions forcées

La disparition forcée constitue une violation d’un ensemble de droits fondamentaux consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, notamment le droit à ne pas être soumis à la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
On parle de disparition forcée lorsqu’une personne est arrêtée ou détenue, enlevée ou privée de toute autre forme de liberté par des agents de l’État ou assimilés, et que les autorités refuse de reconnaître cette privation de liberté ou dissimule le sort de la personne disparue et le lieu où elle se trouve. Cette personne ne peut donc pas bénéficier de la protection de la loi.
La disparition forcée a été consacrée par la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (2006), instrument international entré en vigueur le 23 décembre 2010, et par la journée du 30 août, Journée internationale des personnes disparues, célébrée depuis 2011. Lorsqu’elle constitue une pratique généralisée et systématique, les disparitions forcées constituent un crime contre l’humanité (art. 7 du Statut de Rome).
Soustraites à la protection de la loi et extraites de la société, les personnes disparues sont à la merci de leur ravisseur, souvent torturées, constamment menacées de mort. Si elles sortent vivantes de ce cauchemar, elles peuvent souffrir pendant longtemps des conséquences physiques et psychologiques de cette forme de déshumanisation et des brutalités et actes de torture qui l’accompagnent. La famille des personnes disparues subissent également une lente torture mentale, et sont victimes au même titre que les personnes disparues.
Colombie
Abencio et Edinson sont portés disparus
Le 20 / 09 / 2023
La Colombie reste plus hostile que jamais aux défenseurs de l'environnement. Parmi eux, Abencio Caicedo et Edinson Valencia, portés disparus pour avoir défendu leur territoire contre des groupes armés. Près de deux ans plus tard, aucune enquête véritable n'a été menée sur leur sort.
Gabon
Comment la CPI a été instrumentalisée par le régime Bongo
Le 13 / 09 / 2023
Alors qu’une crise postélectorale menaçait à nouveau d’éclater au Gabon après le scrutin du 26 août, et que l’armée a renversé Ali Bongo Ondimba, les stigmates de la précédente élection ne sont toujours pas effacés, et la justice n’est jamais passée. En instrumentalisant la CPI, le pouvoir de Libreville a gagné du temps grâce au silence complice de la communauté internationale. Second et dernier épisode de notre analyse.
Gabon
Au Gabon, une répression passée sous silence
Le 11 / 09 / 2023
Alors qu’une crise post-électorale menaçait à nouveau d’éclater au Gabon après le scrutin du 26 août, et que l’armée a renversé Ali Bongo Ondimba, les stigmates de la précédente élection ne sont toujours pas effacés, et la justice n’est jamais passée. En instrumentalisant la CPI, le pouvoir de Libreville a gagné du temps grâce au silence complice de la communauté internationale. Retour en deux épisodes sur un crime impuni.
Mexique
Disparitions forcées : la justice contre l’oubli
Le 30 / 08 / 2023
Le 30 août marque la Journée internationale des victimes de disparition forcée, c’est-à-dire l’enlèvement d’une personne par un agent de l’État ou avec son consentement. Pour les victimes, dont on ignore la localisation, et dont la situation est niée par l’État en cause, c’est une violation très grave de leurs droits. Quant à leurs proches, obtenir justice est un parcours semé d’embuches. Portrait de la famille Muñoz, au Mexique, dans un pays qui compte plus de 100 000 victimes.
Égypte
L'Égypte après le massacre de Rabaa
Le 14 / 08 / 2023
10 ans après le massacre de Rabaa, durant lequel plus de 1 000 personnes ont été tuées par les forces de sécurité, l’Égypte d’Abdel Fatah El-Sissi s’est enfoncée dans une inquiétante dérive autoritaire. Surveillance de masse, disparitions forcées, détentions arbitraires, procès inéquitables, condamnations à mort... tandis que ceux qui ont ordonné d’ouvrir le feu n’ont toujours pas répondu de leurs actes. L'ACAT-France se joint à la commémoration collective et demandent que les responsales soient enfin traduits en justice.
ChineHong Kong
34 ans après le massacre de Tiananmen, toujours la censure
Le 13 / 06 / 2023
En juin 1989, place Tiananmen, les autorités chinoises ont tué des manifestants pro-démocratie. 34 ans après, cette commémoration est toujours interdite et le périmètre de la censure s’est élargi.
Mexique
La lutte pour la recherche des disparus Muñoz continue !
Le 19 / 04 / 2023
Huit membres de la famille Muñoz sont portés disparus depuis plus de onze ans. Enlevés par un groupe d’hommes armés à la suite d’une altercation dans laquelle la police a refusé d’intervenir, leurs proches sont toujours sans nouvelles d’eux. Les autorités mexicaines ne font pas preuve de volonté politique pour mener des enquêtes adéquates pouvant établir la vérité sur ce crime.
Burundi
J’agis pour la vérité sur la disparition forcée de Jean B...
Le 21 / 03 / 2023
Il y a plus de six ans, le journaliste burundais Jean Bigirimana disparaissait après avoir été arrêté. Est-il encore vivant ? Sa famille et ses proches demeurent sans nouvelles et les autorités burundaises gardent le silence sur cette affaire.
Chine
Huang Xueqin : déjà 500 jours de détention arbitraire
Le 31 / 01 / 2023
Déjà 500 jours que Huang Xueqin est détenue arbitrairement pour avoir lancé le mouvement #MeToo en Chine et publié des écrits sur les manifestations pro-démocratie à Hong Kong. Aujourd’hui, la situation de cette journaliste et militante féministe demeure opaque et inquiétante.
Congo
Ratifions la Convention contre les disparitions forcées
Le 21 / 11 / 2022
Depuis 2007, la République du Congo promet de ratifier la Convention contre les disparitions forcées. Si elle a lieu, elle aura un impact en terme de prévention, concernant ces crimes qui continuent à être commis au Congo.
Cameroun
De quoi est mort le journaliste Samuel Wazizi ?
Le 02 / 11 / 2022
Disparu le 7 août 2019, après avoir été transféré d’une installation militaire de Buea vers Yaoundé, le journaliste Samuel Wazizi meurt, semble-t-il, le 17 août à l’hôpital dans des circonstances encore non élucidées. Samuel Wazizi avait dit craindre des représailles du fait des critiques publiques envers les autorités à propos de leur gestion de la crise anglophone.
Chine
Ouïghours : l’effacement institutionnalisé d’une identité
Le 31 / 10 / 2022
Installés dans la région du Xinjiang, les Ouïghours sont l'une 56 ethnies officiellement reconnues par la République populaire de Chine. Pourtant, malgré cette officialisation, ils font l’objet de répressions de la part des autorités, fondées sur cette seule appartenance ethnique. Des crimes contre l’humanité, continuellement niés par les autorités chinoises.