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Mexique : Je soutiens Erick Ivan et Veronica

Victimes emblématiques des violations des droits humains au Mexique, l’ACAT ne les oublie pas
AM 2019-12 MEXIQUE2
Illustration d'Iris Hatzfeld pour l'ACAT
Le 20 / 11 / 2019

Une très grave crise des droits humains

Depuis 13 ans, le Mexique traverse une très grave crise des droits humains. Sous prétexte de guerre contre la délinquance organisée, les gouvernements successifs, les forces de l’ordre et l’appareil judiciaire ont favorisé des arrestations arbitraires et des condamnations massives en recourant à des aveux extorqués sous la torture et à des preuves illicites. Le nouveau président en poste depuis décembre 2018 n’a pas inversé la tendance. Dans la majorité des cas, les personnes subissent des violences physiques et psychologiques lors de leur arrestation, de leur transfert et des premières heures de détention. Dans de nombreuses affaires, des agents du ministère public sont accusés de couvrir des arrestations et des détentions arbitraires, de torturer les détenus, de fabriquer des preuves. Des juges se font également complices et n’ordonnent pas d’enquête en cas d’allégation de torture, tandis que des avocats commis d’office couvrent et taisent les atteintes aux droits de leurs clients.

Torturés et maintenus abusivement en détention préventive

C’est dans ce contexte qu’Erick Iván et Verónica sont arrêtés en 2011, sans mandat et dans la violence. Accusés sans preuve, pour les forcer à avouer, ils sont sévèrement torturés (frappés, électrocutés, soumis au simulacre de noyade), y compris sexuellement dans le cas de Verónica. Le frère et la sœur sont alors placés en préventive dans des prisons fédérales où ils croupissent encore aujourd’hui, en dehors de tout cadre légal. Enfin, Verónica et Erick Iván ne reçoivent pas - ou très épisodiquement - les soins que leur santé requiert, notamment du fait des séquelles laissées par la torture.

Des plaintes qui n’aboutissent pas

En 2017, la Commission nationale des droits de l’homme du Mexique a confirmé que le frère et la sœur ont été victimes de violations graves de leurs droits (liberté, intégrité physique et psychologique, procédure équitable) de la part d’agents fédéraux de la police et du ministère public. Pourtant, le mandat d’arrêt émis à l’encontre de l’un des auteurs de torture sexuelle sur Verónica n’a toujours pas été suivi d’effet. Aucun agent n’a encore été mis en cause pour les tortures infligées à Erick Iván.

L’ACAT n’oublie pas Verónica et Erick Iván et agit pour leur libération et leur protection.

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