L'opposant Diomi Ndongala libéré
L’opposant Eugène Diomi Ndongala, président du parti Démocratie chrétienne, a été libéré le 21 mars 2019 après presque six années de détention. Il a bénéficié d'une libération conditionnelle décidée par le ministre de la Justice sur ordre du président Félix Tshisekedi.
Il avait été condamné en mars 2014 à 10 ans de prison par l’ex-Cour suprême de justice pour viol sur mineure.
Arrêté en avril 2013, après que son immunité parlementaire ait été levée, Eugène Diomi Ndongala et ses proches ont toujours dénoncé un procès politique destiné à « faire taire un adversaire actif ». A l'époque, il était un fervent soutien de l’opposant Étienne Tshisekedi qui revendiquait la victoire à l'élection présidentielle de 2011 face à Joseph Kabila. En juin 2012, alors qu'Eugène Diomi Ndongala continuait à dénoncer les irrégularités des résultats électoraux et envisageait de mener des actions pour réclamer la vérité des urnes, il disparut quelques semaines, enlevé par les services de sécurité selon ses proches. Il réapparut la veille de la tenue du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Kinshasa.
Fin 2016, le Comité des droits de l’homme des Nations unies avait demandé la libération d’Eugène Diomi Ndongala, estimant que ses droits avaient été « bafoués » par la justice congolaise.
Eugène Diomi Ndongala a déclaré à sa sortie de prison qu'il se considérait comme un prisonnier politique. « Plus jamais les Congolais ne devront subir ce que j'ai subi à cause de mes opinions publiques. Plus jamais la justice de notre pays ne devrait être instrumentalisée ».
L'ACAT-France s'était mobilisée à plusieurs reprises pour que ses droits procéduraux soient respectés.