Cookie Consent par FreePrivacyPolicy.com
République Dém. du Congo
Actualité

Je demande justice et réparations pour les victimes de Kisangani

La seconde guerre du Congo débute en 1998 et voit s’affronter sept pays africains jusqu’en 2003. Entre le 5 et le 10 juin 2000, la « guerre des six jours » fait plus de 1 000 morts à Kisangani et dans ses environs. Depuis plus de vingt ans, des victimes demandent justice et réparations.
AM DIGITAL- 092021-Vsendinblue-RDCBV
Le 23 / 08 / 2021

Un conflit meurtrier pour le contrôle de Kisangani

La seconde guerre du Congo débute en 1998 et voit s’affronter sept pays africains jusqu’en 2003. Une partie importante de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est contrôlée par des groupes rebelles congolais et leurs alliés étrangers. La ville de Kisangani, située dans la province Orientale, occupe une position militaire stratégique au carrefour du fleuve Congo et des rivières Tshopo et Lindi. Elle abrite aussi un commerce lucratif de diamants et d’or.

En août 1999, la crise entre le Rwanda et l’Ouganda pour le contrôle de Kisangani dégénère en conflit ouvert. Les militaires de l’Armée patriotique rwandaise (APR) et les Forces de défense du peuple ougandais (Uganda Peoples Defence Forces, UPDF) font usage d’armes lourdes dans des zones très peuplées provoquant des morts et des blessés civils. En mai 2000, la tension monte d’un cran et le 5 mai, des combats à l’arme lourde causent de nouveau la mort de civils. Entre le 5 et le 10 juin 2000, c’est la « guerre des six jours » : les deux camps se livrent à des « attaques indiscriminées à l’arme lourde, tuant entre 244 et 760 civils et en blessant plus de 1 000 » indique le rapport Mapping des Nations unies. Les associations locales parlent de plus de 1 000 morts et de 6 600 obus tirés, provoquant la destruction d’au moins 800 bâtiments, dont la cathédrale. Des milliers de personnes fuient la ville.

Lutter contre l’oubli

Vingt et un ans plus tard, de nombreux blessés vivent avec un handicap physique et psychologique ; d’autres ont perdu des membres de leurs familles et vivent avec ce traumatisme ancien. Des dirigeants congolais, dont certains sont en poste aujourd’hui, ont participé et tiré parti de ces affrontements. Les stigmates de cette guerre restent visibles dans la ville, sans que les autorités n’aient, jusqu’à ce jour, édifié le moindre mémorial pour les victimes de ces crimes de guerre. Des collectifs de victimes se mobilisent pour que ce drame soit officiellement reconnu et pour obtenir justice et réparations.

Le cinéaste Dieudonné Hamadi, dans son film En route pour le milliard lutte contre l’amnésie et met en lumière le combat de ces victimes. Ce documentaire, plusieurs fois primé, dont l’ACAT-France est partenaire, sort en salles le 29 septembre 2021. Après des décennies de déni et de silence, il est temps que la reconstruction et la réhabilitation adviennent pour Kisangani et ses habitants.

Je télécharge la lettre d'interpellation.

Articles associés

Bonne nouvelle
BN-STANIS-BUJAKERA-202403
République Dém. du Congo

Stanis Bujakera Tshiamala enfin libre !

Le 20 / 03 / 2024
Bonne nouvelle pour les droits de l’Homme : le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, qui avait été condamné à 6 mois de prison en République démocratique du Congo, est libre. Les autorités lui reprochaient la publication d’une note des services de renseignements, qu’elles affirment être un faux. Problème, le document était authentique. Ce procès bâclé a gravement porté atteinte à la liberté de la presse. L’ACAT-France, qui s’était mobilisée pour lui, se réjouit de sa libération.
Communiqué
 Felix-Tshisekedi_Thumbnail
République Dém. du Congo

Non au rétablissement de la peine de mort en RDC !

Le 08 / 02 / 2024
Alors qu’un conflit armé déchire l’est de la République démocratique du Congo, le ministre de la Défense a plaidé, le 5 février 2024, pour l’exécution des personnes coupables de « trahison ». Le spectre de la peine de mort, aussi inhumaine qu’inutile, ressurgit après 20 ans sans exécutions. L’ACAT-France et 76 partenaires appellent le président Félix Tshisekedi, nouvellement réélu, à protéger les droits de l’Homme.
Appel à mobilisation
Template_AAM-vignette9
République Dém. du Congo

Stanis Bujakera Tshiamala doit être libéré !

Le 07 / 02 / 2024
Le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala croupit dans une cellule de la prison de Makala à Kinshasa. Il est arbitrairement détenu depuis le 8 septembre 2023, date à laquelle il a été arrêté à l'aéroport de Ndjili à Kinshasa.