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J'agis pour Verónica

Victime de nombreuses tortures, y compris sexuelles, Verónica Razo Casales a été contrainte de signer des aveux qui l'ont conduite en prison ces six dernières années. Ensemble, restons mobilisés pour qu'elle soit enfin libérée et obtienne justice !
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Le 15 / 03 / 2017

Emprisonnée sur la base d'aveux extorqués sous la contrainte

Accusée d'enlèvements crapuleux, Verónica est en détention préventive depuis l'été 2011. Ses aveux ont été obtenus sous la torture au commissariat, où elle a subi menaces, coups, décharges électriques et simulacre de noyade. Elle a également été violée. Verónica s'est rétractée devant le juge, et elle a plusieurs fois dénoncé ses bourreaux. Cependant, aucune de ses plaintes n'a été prise au sérieux. Pire, en décembre 2015, à l'occasion d’un transfert vers une autre prison, plus éloignée encore de sa famille, Verónica a subi de nouvelles tortures et violences sexuelles.

Dénoncer les tortures sexuelles faites aux femmes

En 2012, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes s'est alarmé de « la stratégie employée pour lutter contre la criminalité organisée [au Mexique], [qui] combinée à une impunité et une corruption persistante, a contribué à l’intensification de modèles préexistants de discrimination et de violence répandus auprès des femmes. ».  Plus de 3 500 femmes ont allégué des tortures et mauvais traitements en 2013. Et combien n’ont pas osé les dénoncer ? Outre les pratiques « habituelles » (insultes, coups), un grand nombre d'entre elles ont vraisemblablement été soumises à des tortures sexuelles, précisément en raison de leur genre. Ces tortures vont des menaces de viol à l’acte lui-même (y compris l’introduction d’objets) et englobent aussi des attouchements et le déclenchement de décharges électriques dans les parties génitales. Par ces pratiques, les forces de sécurité rappellent et maintiennent un schéma sociétal, basé sur la domination patriarcale et le contrôle du corps des femmes.

Faire reconnaître et condamner ces tortures spécifiques

Ces sévices ont un impact psychologique très profond et difficile à surmonter. Il est d’autant plus difficile pour les victimes de se reconstruire après ces traumatismes que l’impunité prévaut. En effet, les autorités semblent ne pas vouloir prendre la mesure réelle du problème. Il n'y a eu pratiquement aucune condamnation pour ce type de crime à ce jour au Mexique. Et bien qu'un organisme de suivi des cas de torture sexuelle commis à l’encontre des femmes ait été créé en septembre 2015, il n'a donné lieu à aucune enquête ni recommandation jusqu'à présent.

Lettre d'intervention à télécharger

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