Cookie Consent par FreePrivacyPolicy.com
Mexique
Actualité

Je soutiens la famille Munoz dans la recherche de ses disparus

Depuis plus de neuf longues années, huit hommes de la famille Muñoz résidant dans l’Etat de Chihuahua au Mexique, ont disparu sans laisser de trace. Embarqués par un commando d’hommes armés quelques heures après une altercation au cours de laquelle la police municipale a refusé d’intervenir, leurs proches sont toujours sans nouvelles d’eux.
AM 2020-08 Carroussel2
Le 23 / 07 / 2020

Des recherches qui n’aboutissent pas

Depuis, sans relâche, les proches des disparus, demandent à ce que des recherches soient menées à bien pour enfin savoir ce qu’il est advenu d'eux. Alors que c’est un droit, la famille Muñoz a longtemps subi la pression des autorités avant que des experts indépendants puissent enfin procéder aux analyses ADN lorsque des fragments osseux ont été trouvés. Mais les résultats n’ont pas permis de progresser, aucun des fragments analysés pour l’instant ne correspondant aux disparus de la famille Muñoz. Très récemment, le ministère public de Chihuahua a fini par demander à un juge de délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre de certains suspects dans cette affaire. Ce dernier a cependant refusé de statuer et a renvoyé l’affaire devant les autorités fédérales arguant de l’implication éventuelle du crime organisé. Celles-ci estiment quant à elles, que l'affaire ne relève pas de leur compétence. L’enquête et la recherche des disparus de la famille Muñoz sont donc de nouveau à l’arrêt.

Des chiffres qui font froid dans le dos

Sous prétexte de lutter contre le crime organisé, les gouvernements mexicains successifs ont permis aux forces de l’ordre et à l’appareil judiciaire de procéder à des arrestations arbitraires et des condamnations massives hors de tout contrôle. Le Mexique vit une dramatique « crise des droits de l’Homme » selon l’ONU avec un taux d’impunité de 98%.

Il y aurait eu au moins 24 000 plaintes pour torture entre 2014 et 2018, 10 journalistes et 21 défenseurs des droits humains assassinés en 2019 ainsi que 60 053 disparitions fin 2019. En réalité, ce nombre pourrait être plus important dans la mesure où seulement une minorité de familles ose porter plainte pour la disparition d’un proche.

Le fléau des disparitions forcées

Chihuahua est l’un des Etats qui compte le plus de disparitions. La commune de Cuauhtémoc, au centre ouest de l’Etat, est même surnommée « la capitale des disparitions » par certains. Dans cette zone rurale montagneuse, les cartels de Sinaloa et Juárez se disputent le territoire et ont infiltré la société et les polices locales. Les violences et violations des droits humains font rage.

Je télécharge la lettre d'interpellation

Articles associés

Actualité
JM_30aout-ACTU-1160x600
Mexique

Disparitions forcées : la justice contre l’oubli

Le 30 / 08 / 2023
Le 30 août marque la Journée internationale des victimes de disparition forcée, c’est-à-dire l’enlèvement d’une personne par un agent de l’État ou avec son consentement. Pour les victimes, dont on ignore la localisation, et dont la situation est niée par l’État en cause, c’est une violation très grave de leurs droits. Quant à leurs proches, obtenir justice est un parcours semé d’embuches. Portrait de la famille Muñoz, au Mexique, dans un pays qui compte plus de 100 000 victimes.
Appel à mobilisation
Template_AAM-vignette1
Mexique

Une lumière d'espoir pour la libération de Kenia Hernández

Le 12 / 07 / 2023
Une enquête récente révèle les liens économiques et politiques derrière l'emprisonnement de Kenia Hernández. Le changement de gouvernement dans l'État de Mexico pourrait mettre en lumière ces actes de corruption, ce qui pourrait conduire à la libération de l'activiste.
Appel à mobilisation
Template_AAM-vignette9
Mexique

Verónica Razo Casales, torturée et condamnée malgré son in...

Le 06 / 07 / 2023
Verónica Razo Casales, victime de détention arbitraire et emprisonnée sur la base d'aveux obtenus sous la torture, vient de purger 12 ans de prison. Aujourd'hui, elle affronte une condamnation illégitime de 25 ans pour des crimes qu'elle n'a pas commis.