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Décapitation d'un jeune Saoudien: la France doit être à la hauteur

Jean-Etienne de Linares, délégué général de l'ACAT, adresse une lettre ouverte à Laurent Fabius à propos de la condamnation à mort d'Ali Mohammed Al-Nimr, qui doit être décapité et crucifié pour avoir participé à une manifestation alors qu'il avait 17 ans.
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Le 25 / 09 / 2015

Jean-Etienne de Linares, délégué général de l'ACAT, adresse une lettre ouverte à Laurent Fabius à propos de la condamnation à mort d'Ali Mohammed Al-Nimr, qui doit être décapité et crucifié pour avoir participé à une manifestation alors qu'il avait 17 ans.

Combien d'heures Ali Mohammed Al-Nimr a-t-il encore à vivre? Combien d'heures avant que ce jeune homme de 21 ans soit décapité et que son corps crucifié soit exposé à la vue de tous? Tout cela pour avoir participé à des manifestations pacifiques alors qu'il n'avait que 17 ans.

La France est mobilisée. François Hollande vient de rappeler l'opposition de notre pays à la peine de mort: "J'ai toujours rappelé que cette position ne variait pas, ne connaissait aucune exception et que pour nous tout doit être fait pour faire cesser ces exécutions partout, et notamment en Arabie saoudite".

Nous nous réjouissons de cette parole ferme et sans ambiguïté. Mais l'action de la France ne peut s'arrêter là.

Si, comme nous l'espérons, Ali Mohammed Al-Nimr n'est pas exécuté dans les prochains jours, la France doit continuer à peser de toutes ses forces jusqu'à obtenir la grâce de ce jeune homme.
Mais au-delà, nous comptons sur vous pour que notre diplomatie mette tout en œuvre pour que ne soit exécutés ni les dizaines de condamnés qui attendent la mort en Arabie Saoudite, ni les milliers d'autres un peu partout dans le monde. Nous comptons sur vous qui affirmez que "Le combat contre la peine de mort constitue l'une des priorités de la France en matière des droits de l'homme." ou encore que "Sur le terrain, chaque ambassade de France est mobilisée par des démarches générales ou en faveur de cas individuels" ou encore que "Notre action se déploie en complémentarité à celle des fondations ou ONG impliquées contre la peine de mort."

Dans l'immédiat, tout de suite, il est encore temps d'agir pour Ali Mohammed Al-Nimr, par exemple en déclarant que la France pourrait remettre en cause tant la nomination de l'Arabie Saoudite à la tête du Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations unies que les ventes d'armes à un pays qui, pour la seule année 2015, a déjà exécuté plus de 130 personnes.

Nous ne doutons pas, Monsieur le Ministre, que vous souhaiterez traduire en actes les paroles généreuses qui sont celles de la France, qui sont les vôtres.

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