Libération de 42 prisonniers politiques anglophones
Le 30 août 2017, le président Paul Biya a signé un décret mettant un arrêt définitif aux poursuites judiciaires intentées contre plusieurs leaders et activistes anglophones, sans en préciser qui ni le nombre. Ils étaient jugés pour « terrorisme » par un tribunal militaire de Yaoundé après les violences survenues en décembre 2016 dans les deux régions anglophones du pays suite à la répression des manifestations en faveur du droit à l'éducation et des droits légaux des Camerounais anglophones. Le Dr Fontem Neba, l’avocat Nkongho Agbor Balla et 40 autres manifestants ont depuis été libérés. Mancho Bibixy reste en détention. En vertu de la loi de 2014 contre le terrorisme, ratifiée par le président Paul Biya début 2015, de nombreuses voix dissidentes dans le pays – opposants, journalistes, défenseurs des droits de l’homme - sont pris pour cible et accusés abusivement de « terrorisme » par les autorités. Cette loi comprend une définition vague du "terrorisme", qui inclut notamment le fait de perturber le fonctionnement normal des services publics et des services essentiels pour la population, ou la création d'une situation de crise au sein de la population.