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Mettre le Cameroun à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies

A l’occasion de la séance d’information des représentants du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, qui se tient le 4 juin 2019 devant le Conseil de sécurité des Nations unies, neuf organisations camerounaises et internationales de défense des droits humains – dont l’ACAT-France – demandent conjointement dans une lettre ouverte adressée aux membres du Conseil de porter une attention particulière à la détérioration des droits humains au Cameroun.
Cameroun_drapeau
Le 04 / 06 / 2019

Les crises au Cameroun devraient être officiellement inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies.

A l’occasion de la séance d’information des représentants du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, qui se tient le 4 juin 2019 devant le Conseil de sécurité des Nations unies, neuf organisations camerounaises et internationales de défense des droits humains – dont l’ACAT-France – demandent conjointement dans une lettre ouverte adressée aux membres du Conseil de porter une attention particulière à la détérioration des droits humains au Cameroun.

Lettre ouverte disponible en PDF

Les régions anglophones du Cameroun sont en crise depuis fin 2016, lorsque des avocats, des étudiants et des enseignants anglophones ont commencé à protester contre leur marginalisation par le gouvernement central. En réponse, les forces de sécurité ont réprimé les manifestations pacifiques et emprisonné les principaux leaders. Fin 2017, des séparatistes anglophones ont pris les armes et ont commencé à s’attaquer aux symboles de l’Etat et aux forces de sécurité, engendrant encore davantage de violences de la part de ces derniers.

Des forces de sécurité ont tué des civils, recouru à des exécutions sommaires et à la torture, incendié des villages, etc. Des séparatistes armés ont également tué, torturé et enlevé des dizaines de personnes. Cette violence, en particulier les abus commis par les forces de sécurité, se déroule dans une atmosphère d’impunité quasi totale.

La réunion d’information des représentants du Bureau régional de l’ONU pour l’Afrique centrale au Conseil de sécurité est une opportunité pour demander aux autorités camerounaises d’enquêter et de poursuivre en justice les membres des forces de sécurité qui se seraient rendus coupables de violations des droits humains. C’est également l’occasion de dire publiquement aux groupes séparatistes armés que leurs dirigeants seront tenus pour responsables des crimes graves commis par leurs combattants.

Le gouvernement camerounais devrait permettre l’accès sans entrave aux organisations internationales et nationales de défense des droits humains, notamment au Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations unies qui est jusqu’à ce jour interdit d’entrée dans les régions anglophones du Cameroun.

ONG signataires de la lettre ouverte : Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT-France), Amnesty International (AI), Human Rights Watch (HRW), Centre mondial pour la responsabilité de protéger, Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Nouveaux Droits de l’Homme Cameroun (NDH – Cameroon), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Presbyterian Church (USA), et le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC).

 

 

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