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Massacre à Gaza - Réaction de l'ACAT

Plus de 10 personnes tuées par heure. En l’espace d’à peine 4 heures, l’armée israélienne a tiré à balles réelles et tué pas moins de 58 palestiniens et blessé plus de 2300 autres. Au lendemain de ce massacre d’une violence inouïe, l’ACAT dénonce l’impunité qui marquera vraisemblablement cet épisode meurtrier, comme précédemment « Plomb Durci » et « Barrière Protectrice ».
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Le 15 / 05 / 2018

"N’importe qui peut être tué"

C’est en usant de balles réelles et de gaz lacrymogènes qu’Israël a décidé de stopper les manifestants gazaouis venus protester hier à la frontière de la bande de Gaza contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. Le bilan ne cesse de s’alourdir au lendemain de cette journée sanglante marquée par la disproportion de l’usage de la force par l’armée israélienne sur les manifestants palestiniens. Tandis qu’une soixantaine de gazaouis tombaient sous les balles israéliennes, l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem suivait son cours. Suite à cette répression,  Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a estimé aujourd’hui que tout Palestinien manifestant à Gaza, qu’il représente une menace ou non, pouvait être tué par les forces israéliennes. « Il semble que n’importe qui peut être tué » a déclaré Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat, soulignant que le droit international prévoit clairement que « la force létale ne peut être utilisée qu’en dernier recours », ce qui n’était pas justifié vis-à-vis des palestiniens essayant d’approcher ou de passer la barrière israélienne.

Sans justice, paix impossible.

L’idée d’une paix est impossible et n’adviendra jamais tant que l’occupation israélienne perdurera et que l’impunité couvrira les crimes de guerre commis quotidiennement par Israël depuis des décennies. Préalable indispensable à une paix durable, la justice doit être rendue aux milliers de gazaouis. Or il est clair qu’il n’y aura jamais de justice rendue par Israël comme l’ont démontré les simulacres d’enquête menés depuis Plomb Durci.

Car Israël est aussi un Etat qui, faisant fi des principes du droit international humanitaire de distinction, proportionnalité et de précaution, pilonne régulièrement les civils dans la bande de Gaza. Un rappel ? Lancée par Israël en 7 juillet 2014 alors que Benjamin Netanyahu était premier ministre,  l’opération Bordure protectrice avait fait à elle seule en un mois et demi, 2 251 morts palestiniens dont 1 462 civils. Parmi eux, 551 enfants. Face à l’impunité des crimes commis, en juin 2016, l’ACAT a aidé la famille Shuheibar à porter plainte. Si les recours sont certes complexes et les dossiers difficiles à constituer, il n’en demeure pas moins impossibles. La communauté internationale doit réclamer justice.

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