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Ouzbékistan
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Amnistiez Isroiljon Holdarov

Isroiljon Holdarov est un défenseur des droits de l’homme président de la branche d’Andijan de l’organisation des droits de l’homme « Ezgulik ». Journaliste indépendant, Il est également dirigeant régional du parti Erk. Il a été condamné en 2007 pour avoir publiquement abordé l'existence de charniers à Andijan.
Holdarov
Le 27 / 11 / 2015

Chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de la Constitution ouzbèke le 8 décembre, le régime ouzbek prononce des amnisties en faveur de milliers de prisonniers.

Isroiljon Holdarov est un défenseur des droits de l’homme président de la branche d’Andijan de l’organisation des droits de l’homme « Ezgulik ». Journaliste indépendant, Il est également dirigeant régional du parti Erk.  

Après le massacre d’Andijan en 2005, Isroiljon Holdarov a publiquement abordé l’existence de charniers à Andijan avec les medias internationaux. Son logement a été fouillé par la police, il a alors décidé de fuir au Kirghizistan et de déposer une demande d’asile auprès du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR). Kidnappé par les services de sécurité ouzbeks au Kirghizistan le 10 juin 2006, il a été rapatrié de force dans son pays. En février 2007, il est condamné à sept ans de prison. En 2012, sa peine est prolongée de trois ans pour « ne pas s’être levé à l’appel de son nom » et avoir refusé de porter un objet lourd à la demande d’un gardien.

Isroiljon Holdarov doit être libéré courant 2016. Toutefois, il est probable que les autorités ouzbèkes continuent de prolonger sa peine de façon arbitraire comme c’est le cas pour d’autres prisonniers politiques tels que Azam Farmonov, Mukhammed Begjanov, Nasim Isoqov, Ganihon Mamathonov ou encore Zafarjon Rahimov.

Écrivez au Président ouzbek et demandez l’amnistie d’Isroiljon Holdarov et des autres prisonniers politiques !

Torture endémique

L’Ouzbékistan est l’un des États les plus autoritaires au monde. Les autorités sont responsables de violations graves et systématiques des droits de l’homme, notamment d'un recours généralisé à la torture et aux mauvais traitements infligés aux détenus par les forces de sécurité.

Au cours des cinq dernières années, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a eu à se prononcer dans une vingtaine d’affaires d’extradition vers l’Ouzbékistan et a considéré que la pratique tortionnaire y demeurait « systématique », « impunie » et « encouragée ». Pourtant, les représentants de l’État persistent à nier tout recours à ces pratiques.

Prolongation arbitraire de prison

La prolongation abusive et arbitraire de peines de prison est une pratique récurrente, constatée par l’ACAT ces dernières années, à l’encontre d’opposants politiques, de défenseurs des droits de l’homme ou de journalistes. Après de longues années en prison, les autorités pénitentiaires les accusent, juste avant la fin de peine, de violations mineures du règlement intérieur et les condamnent à des peines additionnelles de prison. Ces extensions de peine, d’un minimum de trois années, pour des motifs aussi absurdes que « ne se lève pas assez vite à l’ordre donné par le gardien » ont un effet dévastateur sur ces personnes. Psychologiquement brisées par des années de prison et de torture, elles perdent alors tout espoir et sont parfois incitées à se suicider en cellule.

En avril dernier, l’ACAT avait ainsi agi pour le défenseur des droits de l’homme Azam Formonov qui, arrivant à la fin de 10 années de prison, a vu sa peine prolongée de cinq années additionnelles.

Lire le rapport de l’ACAT, paru en mars 2015 : http://www.acatfrance.fr/un-monde-tortionnaire/ouzbekistan-rapport-2015

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