Cookie Consent par FreePrivacyPolicy.com
Vietnam
Appel du mois

J'agis pour que Pham Doan Trang soit libérée

La journaliste indépendante et défenseure des droits humains Pham Doan Trang a été condamnée à 9 ans de prison par le tribunal populaire de Hanoï, pour « crimes » d’écriture et de « propagande anti-État ».
AM 2022-04-Pham Doan-COVER

La journaliste indépendante et défenseure des droits humains Pham Doan Trang a été condamnée à 9 ans de prison par le tribunal populaire de Hanoï, pour « crimes »  d’écriture et de « propagande anti-État ».

Un travail de journalisme indépendant reconnu internationalement

La  journaliste, qui avait reçu en 2019 le prix Reporters Sans Frontières pour la liberté de la presse, a été nommée lauréate du prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits humains en janvier 2022 et a obtenu le Canada-UK Media Freedom Award, qui reconnaît le travail de celles et ceux qui oeuvrent en faveur de la liberté des médias. Des membres de la diaspora vietnamienne militent actuellement pour qu’elle soit nommée au prix Nobel de la paix.

Une procédure arbitraire en violation des standards internationaux des droits humains

Pour rappel, Pham Doan Trang a été arrêtée le 6 octobre 2020 à son domicile. L’ACAT-France avait alors lancé un appel à mobilisation pour la soutenir.

Depuis, elle a fait l’objet d’une procédure judiciaire contraire à son droit à un procès équitable. En effet, les charges retenues contre elle ne lui ont été communiquées qu’en août 2021. En outre, elle a été privée du droit de s’entretenir avec son avocat, de voir sa famille et de recevoir les soins médicaux dont elle avait besoin, malgré la dégradation de son état de santé. Le 25 octobre 2021 sa détention a été estimée arbitraire au regard de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par le Groupe de travail des Nations unies spécialisé sur ce sujet, qui a appelé à sa libération immédiate.

Elle a finalement été condamnée le 14 décembre 2021 à 9 ans d’emprisonnement, une peine supérieure à celle requise à l’origine, les juges ayant considéré que ses entretiens avec des médias étrangers aggravaient les charges retenues contre elle et que son comportement était « dangereux » pour la société vietnamienne.

Cette décision a été rendue sur le fondement de l’article 117 du Code pénal de 2015, lequel a fait l’objet de critiques répétées de la part des experts des Nations unies. Ces derniers considèrent qu’elle viole les standards internationaux des droits de l’homme sur la liberté d’opinion, d’expression et d’association. Cette condamnation a été déplorée à l’échelle de la communauté internationale.

Pham Doan Trang a refusé de plaider coupable et a déclaré : « plus la peine de prison sera grande, plus elle démontrera la nature autoritaire, illibérale et antidémocratique de la République socialiste du Vietnam. »

L’ACAT-France demande la reconnaissance du côté arbitraire de sa détention, du caractère illégal de sa condamnation et sa libération immédiate.

Télécharger la lettre d'interpellation

  • Détention