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Actualité

Rencontre de Macron et Netanyahu à Paris

Dimanche, c’est un Benjamin Netanyahu conforté par la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël que le président Emmanuel Macron doit recevoir à Paris. Un contexte qui rend d’autant plus indispensable la condamnation par la France des crimes de guerre commis par Israël et le refus de toute coopération militaire et économique qui encouragerait ces crimes.
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Est-il nécessaire de le rappeler ? L’hôte reçu dimanche par Emmanuel Macron est un criminel de guerre et le représentant d’un Etat qui bafoue les droits de l’homme et le droit international humanitaire de façon quotidienne, sous de multiples formes.

C’est un Etat qui colonise le territoire palestinien depuis des décennies, un crime de guerre massif timidement réprouvé publiquement par les partenaires diplomatiques d’Israël qui s’emploient dans les faits à en tirer profit en développant des activités commerciales avec lui.

C’est un Etat où, comme l’indique le rapport « Enfances brisées » publié l’an dernier par l’ACAT (conjointement avec la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, l’AFPS, la Ligue des droits de l’homme et le Yes Theater www.acatfrance.fr/public/rapport_enfances_brisees.pdf ), des centaines de mineurs palestiniens sont exposés chaque année aux  mauvais traitements et la torture, aux mains des forces armées et de police israéliennes, en toute impunité. Un Etat qui, depuis 1967, a emprisonné plus de 850 000 Palestiniens, soit 20% de la population totale et 40% de la population masculine. Certains d’entre eux le sont sur le fondement de la détention administrative qui, telle que pratiquée par Israël, est une détention arbitraire. C’est le cas de notre compatriote Salah Hamouri, détenu illégalement sur le territoire israélien. Il est ainsi actuellement victime de crimes de guerre, en tout impunité.

Israël est aussi un Etat qui, faisant fi des principes du droit international humanitaire de distinction, proportionnalité et de précaution, pilonne régulièrement les civils dans la bande de Gaza. Un rappel ? Lancée par Israël en 7 juillet 2014 alors que Benjamin Netanyahu était premier ministre,  l’opération Bordure protectrice avait fait à elle seule en un mois et demi, 2 251 morts palestiniens dont 1 462 civils. Parmi eux, 551 enfants. Des crimes à certains égards facilités par la vente par des fabricants français de composants de missiles retrouvés sur des scènes de crimes de guerre qui ont fait des victimes civiles, surtout des enfants (www.acatfrance.fr/actualite/justice-pour-la-famille-shuheibar). Plus de trois ans après l’opération, l’impunité est totale.

Peu après les bombardements de l’opération « Bordure protectrice », le Haut Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies affirmait que « la justice et la reconnaissance publique des violations que les victimes ont subies sont primordiales pour que les crimes ne soient pas répétés.»

En attendant que la CPI juge ces crimes, il revient à la communauté internationale – et dès ce dimanche, à Emmanuel Macron – de procéder à cette reconnaissance en condamnant fermement les crimes commis.

Cette condamnation est sans doute d’autant plus essentielle que débute d’ici peu l’année 2018 « France-Israël ».

  • Justice et impunité