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#DesFleursPourDanielle, militante de l'ACAT depuis 1975

Les propos d'humanisme et de tolérance de Danielle Merian, ancienne avocate et militante de l’ACAT, recueillis lors d’un micro-trottoir par BFMTV alors qu’elle venait se recueillir place de la République, ont ému les réseaux sociaux.
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« Nous porterons au plus haut nos valeurs et nous fraterniserons avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10 000 barbares qui tuent, soit-disant au nom d’Allah. »

Les propos de Danielle Merian, ancienne avocate et militante de l’ACAT, recueillis lors d’un micro-trottoir par BFMTV alors qu’elle venait se recueillir place de la République, ont ému les réseaux sociaux. Ils ont même donné lieu à une collecte en ligne, afin que les internautes se cotisent pour lui offrir un bouquet de fleurs. L’objectif de 200 euros ayant été très rapidement dépassé, le reste des dons sera reversé aux associations de son choix.

Révoltée par les crimes commis durant la guerre d’Algérie, Danielle Merian a commencé à militer à l’ACAT en 1975. Cette avocate passionnée par la lutte pour les droits de l’homme lutte sur tous les fronts : disparus d’Argentine, abolition de la peine de mort, condition des prisonniers en France… L’ACAT lui avait consacré un portrait en 1975, à l’occasion des 40 ans de notre associations. En voici plusieurs extraits.

« J’ai connu l’occupation allemande et j’ai  fait mes études de droit pendant que mon fiancé faisait  la guerre en Algérie. Quand nous avons donc découvert que des protestantes avaient lancé une association  œcuménique pour l’abolition de la torture, nous, catholiques, avons adhéré avec enthousiasme à l’unité des chrétiens pour combattre ce crime. »

 

« Pendant des années, nous manifestions le jeudi devant l’ambassade d’Argentine pour soutenir les « folles » de la place de Mai, les Grands-mères à Buenos Aires qui tournaient inlassablement pour demander où étaient leurs enfants assassinés et leurs petits-enfants volés par les militaires. « 

« Je me souviens avoir plaidé pour l’ACAT comme partie civile devant la Cour de Versailles pour un prévenu dont les policiers avaient cassé un bras en garde à vue. Les magistrats avaient le nez sur leurs papiers et ne m’ont jamais regardée. J’ai représenté l’ACAT dans différents collectifs: le collectif « Octobre 2001 » crée pour le 20e anniversaire de l’abolition de la peine de mort, et qui est à l’initiative de 23 propositions en matière pénale et pénitentiaire dont certaines sont toujours d’actualité ; le collectif « Trop, c’est trop » ayant pour but d’obtenir le numerus clausus en prison : dans une seule place, ne mettre qu’un seul homme réforme à ce jour encore retardée. »

« Nous avons organisé de nombreuses manifestations avec des artistes sur les places publiques. Pendant un mois sur la place de l’Hôtel de Ville à Paris, nous avons monté une cellule de neuf mètres carrés à la craie sur le sol dans laquelle nous avons installé trois lits de la pénitentiaire, un lavabo et un WC. Nous expliquions aux passants qu’en France, on entassait quatre hommes dans neuf mètres carrés et vendions notre ouvrage 9 m². J’ai fait un nombre considérable de conférences dans toute la France sur l’état de nos prisons, l’entassement comme du bétail des prisonniers, dans l’insalubrité pour les vieilles prisons et l’isolement pour les modernes. »