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Mexique
Action

La mort en détention de José Rolando Pérez de la Cruz ne doit pas tomber dans l’oubli

José Rolando Pérez de la Cruz est mort sous la garde de policiers municipaux. Alors que des témoignages font état de marques de coups et de blessures, les autorités judiciaires refusent toujours d’ouvrir une enquête pour torture.
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Mort en garde à vue 

Le 1er mars 2014 vers 15 heures, José Rolando Pérez de la Cruz, 21 ans, et son épouse, Lucía Pérez Hernández rentrent chez eux à Acala (Chiapas) quand leur chemin croise celui de huit policiers municipaux. Sans invoquer de motif d’arrestation, les agents embarquent violemment le jeune homme dans leur fourgon.

La grand-mère du détenu, première à se rendre au commissariat municipal, croit apercevoir son petit-fils dans le couloir, le nez en sang et de l’écume aux lèvres. Elle alerte immédiatement la mère et l’épouse de José Rolando. Quand ces dernières arrivent sur place, on les informe qu’il a été conduit au centre hospitalier puis qu’il est décédé.

Au Mexique, les forces de sécurité procèdent à de nombreuses arrestations arbitraires (sans mandat ni flagrant délit) et recourent de façon généralisée à la torture sans être inquiétées ni soumises à de vrais contrôles. Au cours du premier trimestre 2014, au moins deux autres personnes sont mortes de façon suspecte sous la garde de policiers municipaux au Chiapas.

Premières conclusions expéditives

Les résultats de l’autopsie font état d’une asphyxie par pendaison. Ils ne mentionnent aucune lésion externe ou interne. Les autorités ont alors allégué que José Rolando s’était suicidé et que les policiers n’étaient pas en cause.

Plusieurs témoignages contredisent cette version officielle. José Rolando n’a été vu au commissariat municipal que deux heures après son arrestation, traîné pieds nus et sans chemise par un policier. Où était-il avant ? L’épouse de José Rolando atteste de la violence de l’arrestation. Plusieurs personnes qui ont vu le corps post-mortem témoignent de la présence d’ecchymoses aux côtes, sur une pommette, aux sourcils et de sang dans le nez.

Les forces de sécurité mexicaines ne manquent généralement pas de complices pour masquer leurs atteintes aux droits de l’homme. Des agents des ministères publics couvrent des arrestations et des détentions arbitraires. Des médecins légistes ne rapportent pas des marques plausibles de torture.

Toujours aucune enquête pour torture ayant entraîné la mort

Un an après les faits, seul un des huit policiers est poursuivi, pour « abus d’autorité ». Le ministère public, qui avait un temps accepté d’ouvrir une enquête pour « homicide », n’a encore rien fait en ce sens. Aucune investigation pour torture n’a été lancée.

L’impunité pour ce type de crime est la règle au Mexique. Entre 2005 et 2013, il n’y a eu que cinq condamnations pour torture alors que les plaintes se comptent par milliers. Pour les familles pauvres et isolées comme celle de Rolando, seule la pression médiatique et internationale permet d’empêcher qu’une affaire de violation des droits de l’homme ne soit passée sous silence et reste impunie.

Modèle de lettre à envoyer par courrier

 

Carta abierta al Gobernador de Chiapas en el caso de José Rolando Pérez de la Cruz

  • Justice et impunité
  • Torture