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Tunisie
Bonne nouvelle

Wadi Khattali, enfin libre !

Le 11 octobre 2014, Wadi Khattali, une victime de torture tunisienne suivie par l'ACAT depuis plusieurs années, a été libéré après avoir purgé une peine d'emprisonnement de 4 ans et demi, prononcée sur la base d'aveux forcés. L'ACAT se réjouit de sa libération.
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Le 11 octobre 2014, Wadi Khattali, une victime de torture tunisienne suivie par l'ACAT depuis plusieurs années, a été libéré après avoir purgé une peine d'emprisonnement de 4 ans et demi, prononcée sur la base d'aveux forcés.

L'ACAT se réjouit de sa libération mais poursuit les démarches judiciaires entamées en Tunisie pour que justice lui soit rendue.

Wadi Khattali, Tunisien âgé de 21 ans, a été arrêté le 13 avril 2010 dans la ville de Zarzis, à l’est de la Tunisie. Soupçonné de trafic de stupéfiants, il a été torturé pendant huit jours par le chef du commissariat de Zarzis, jusqu’à ce qu’il signe des aveux.

En mars 2011, au cours d’un parloir, il a pu, pour la première fois, raconter à ses parents les sévices qu’il avait subis lors de son interrogatoire. Le 19 mars 2011, son père a déposé une plainte pour torture qui n’a été instruite que plus d’un an et demi plus tard, à l’automne 2012. L’instruction de la plainte a été confiée au même juge d’instruction qui avait entendu Wadi Khattali après son arrestation en 2010 et qui avait couvert la torture à l’époque, en refusant de diligenter une enquête. Ce juge d’instruction, dont l’impartialité est sérieusement remise en cause, a bâclé l’enquête pour torture. Après avoir entendu très brièvement Wadi Khattali et les accusés, qui ont nié les faits, le juge a clôturé l’instruction pour manque de preuve sans entendre aucun témoin tel que les autres accusés détenus et, pour la plupart, torturés dans le même commissariat et au même moment que la victime.

Le 27 mai 2013, le juge d’instruction tunisien a rendu une ordonnance de non-lieu, refusant de donner suite à la plainte pour torture de Wadi Khattali.

L’ACAT et son partenaire suisse TRIAL ont engagé une avocate tunisienne, Me Sfaxi Baccar, pour faire appel de cette décision et demander le dessaisissement du juge d’instruction.

La situation de Wadi Khattali avait notamment été dénoncée dans le dernier rapport de l’ACAT sur la Tunisie, Justice en Tunisie : un printemps inachevé.

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