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Bonne nouvelle

Un prisonnier palestinien met fin à sa grève de la faim après une promesse de libération

Le lundi 29 Juin 2015, Khader Adnan, prisonnier en grève de la faim a obtenu un accord avec la prison israélienne selon lequel il met un terme à sa grève de la faim qui aura duré 56 jours en échange de la fin de sa détention administrative.
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Le lundi 29 Juin 2015, Khader Adnan, prisonnier en grève de la faim a obtenu un accord avec la prison israélienne selon lequel il met un terme à sa grève de la faim qui aura duré 56 jours en échange de la fin de sa détention administrative. Il devrait être libéré le 12 juillet.

Arrêté le 8 juillet 2014, suite au meurtre de trois jeunes colons et de la vague de répression violente lancée par l’armée israélienne qui avait suivi, Adnan Khader avait été placé en détention administrative. Tout au long de sa longue grève de la faim entamée au cours de l’année dernière, Adnan aura connu différentes formes de tortures. Son état de santé s’était dégradé et en raison de la négligence médicale des forces israéliennes, sa vie était en danger. Il avait entamé une grève de la faim, la main et la jambe attachées à son lit d’hôpital, incapable de se déplacer. Sa famille n’avait pas d’autorisation de lui rendre visite. Sa femme, ses enfants et ses parents avaient manifesté devant l’Hôpital Assaf Harofeh et avaient finalement obtenu cette autorisation, la veille de sa décision de mettre fin à sa grève de la faim.

Adnan Khader comme de nombreux autres palestiniens a subit les conséquences du recours systématique à la détention administrative mise en place par les autorités israéliennes comme mesure punitive en violation du droit international et notamment du droit à un procès équitable. Adnan a par ailleurs été victime de tentative de gavage de la part de ses bourreaux, pratique qui tend à se généraliser visant à empêcher les détenus de se mettre en grève de la faim.

Le droit international encadre le recours à la détention administrative qui doit en principe être « absolument nécessaire » et limitée à l’existence « d’impérieuses raisons de sécurité ». La loi israélienne autorise l’armée israélienne à maintenir en détention une personne sans inculpation ni jugement pour une période de 6 mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes auxquelles ni le détenu, ni son avocat n’ont accès.

La détention administrative est utilisée comme instrument de l’oppression à l’encontre de toute voix discordante qui conteste l’occupation israélienne : opposants politiques, représentants de la société civile,… Aujourd’hui, plus de 500 palestiniens demeurent détenus en détention administrative dans les prisons israéliennes. En théorie, les détenus administratifs peuvent faire appel de l’ordre de placement devant la justice israélienne. En pratique, ils n’ont jamais accès à un procès juste et équitable. Dans la quasi-totalité des cas, le juge confirme l’ordre de détention administrative et accepte parfois d’en diminuer la durée, ce qui n’empêche aucunement le commandant de renouveler l’ordre par la suite.

Le 12 janvier 2015, l’ACAT avait lancé une pétition pour la libération d’Adnan Khader après le renouvellement par les autorités israéliennes de sa détention administrative pour six mois.


 

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