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Mort de Rémi Fraisse : deux ans après, rien n’a changé

Deux ans après la mort de Rémi Fraisse, atteint par une grenade offensive au cours d’une opération de maintien de l’ordre, l’ACAT souligne que les armes dites intermédiaires, dont l’usage a considérablement augmenté au sein des forces de l’ordre françaises ces dernières années, continuent de causer de nombreuses blessures graves.
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Deux ans après la mort de Rémi Fraisse, atteint par une grenade offensive au cours d’une opération de maintien de l’ordre, l’ACAT souligne que les armes dites intermédiaires, dont l’usage a considérablement augmenté au sein des forces de l’ordre françaises ces dernières années, continuent de causer de nombreuses blessures graves.

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse est mort sous le feu d’une grenade offensive lors d’une opération de maintien de l’ordre à Sivens. Quelques jours après, Bernard Cazeneuve interdisait l’usage de ces armes. Pourtant, ce décès n’a pas suscité la réflexion qui s’imposait aux autorités françaises sur les armes dont sont dotées nos forces de police et de gendarmerie. Deux ans plus tard, le nombre d’éborgnés et de blessés graves suite à l’usage d’armes dites intermédiaires ne cesse d’augmenter.

2016

  • 15 septembre 2016, Laurent Theron (46 ans), perd l’usage de son œil droit et est gravement blessé au visage suite à un tir de grenade (désencerclement ou GLI) lors d’une manifestation contre la réforme du code du travail.
  • 10 juillet 2016, Sofiane Haicheur (16 ans), est blessé au visage, vraisemblablement par un tir de LBD à Compiègne, en marge d’échauffourées entre des jeunes et les forces de l’ordre le soir de la finale de l’Euro 2016. Il souffre de multiples fractures des os du visage et de dents cassées.
  • 26 mai 2016, Romain Dussaux (28 ans), est grièvement blessé à la tête suite au tir d’une grenade de désencerclement, lancée dans la foule à l’issue d’une manifestation contre la réforme du code du travail. Plongé dans le coma plusieurs jours, il souffrait d’une « fracture temporale avec enfoncement de la boîte crânienne ».
  • 28 avril 2016, Jean-François Martin (20 ans), perd l’usage d’un œil à la suite d’un tir de LBD, au cours d’une manifestation contre le projet de réforme du code du travail à Rennes.
  • 13 février 2016, Maxime Beux (22 ans), perd l’usage d’un œil suite vraisemblablement à un tir de LBD en marge d’un match de football.  

2015

  • 14 juillet 2015, Tarik Malik (26 ans) est touché en pleine tête par un projectile lancé par la police, vraisemblablement une munition de LBD. Le rapport médical fait état d’une plaie de 10 cm, de 24 points de suture et d’une incapacité totale de travail de 21 jours.
  • 14 juillet 2015, Bakary (16 ans) est blessé à la joue gauche par un tir de Flashball, aux Mureaux.
  • 14 juillet 2015, Amine Mansouri (14 ans) est grièvement blessé à Argenteuil par un tir de LBD reçu dans les parties génitales. Le rapport médical fait état de nombreuses blessures sur le testicule droit.
  • 5 avril 2015, à Marseille, Lou* est grièvement blessé aux parties génitales après avoir reçu un projectile de Flashball.

2014

  • 30 octobre 2014, Bilal Bouchiba, dit « Boush-B », âgé de 20 ans, perd un œil à la suite de l’usage d’un Flashball lors d’une intervention de police à Blois.

 

  • Violences policières