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Vague de répression contre des militants ouvriers dans la province du Guangdong

Les militants Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei, Deng Xiaoming He Xiaobo, Peng Jiayong, et Tang Jian ont été arrêtés jeudi 3 décembre. Meng Han a disparu le même jour. Chen Huihuai a été arrêté le 9 décembre et est depuis assigné à résidence.
Zeng Feiyang,  Zhu Xiaomei and He Xiaobo

Les militants Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei, Deng Xiaoming He Xiaobo, Peng Jiayong, et Meng Han ont été arrêtés jeudi 3 décembre. Tang Jian a disparu le même jour. Chen Huihuai a été arrêté le 9 décembre et est depuis assigné à résidence.

Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei et Meng Han sont accusés d’avoir « assemblé une foule pour perturber l’ordre social » et n’ont toujours pas pu rencontrer leurs avocats. He Xiaobo a été accusé de « détournement de fonds » et n’a pas non plus pu voir son avocat. Aucune accusation n’a encore été proférée à l’encontre de Deng Xiaoming, Peng Jiayong et Tang Jian.

Zeng Feiyang, Chen Huihuai He Xiaobo sont les directeurs de trois des ONG de défense des ouvriers parmi les plus influentes de la province du  Guangdong. Anciens travailleurs migrants, ils se battent depuis plusieurs années pour l’amélioration des conditions de travail des ouvriers chinois. Zhu Xiamoei, Meng Han, Deng Xiaoming, Peng Jiayong, Tang Jian sont des ouvriers militants qui se battent pour l’établissement de branches syndicales au sein des entreprises et pour l’instauration de la négociation collective comme moyen pacifique de résolution des conflits.

17 autres membres et bénévoles d’ONG de défense des droits des ouvriers ont été interrogés et brièvement détenus très récemment. Ce nouveau mouvement de répression, qui fait suite à ceux qui se sont abattus sur les militantes féministes au printemps et sur les avocats des droits de l’homme à l’été, est un signe supplémentaire du rétrécissement de l’espace accordé à la société civile par le pouvoir chinois et de la détérioration rapide de la situation des droits de l’homme dans le pays.

Contexte

L’année 2015 a vu la situation des droits de l’homme se détériorer soudainement et dramatiquement en Chine.

Des militantes des droits des femmes ont été détenues simplement car elles cherchaient à sensibiliser sur le harcèlement sexuel dans les transports publics.

Une série de projets de loi a été présentée afin d’entraver le travail des organisations non gouvernementales et de restreindre la société civile indépendante ainsi que la liberté d’expression, d’association et de réunion.

Au mois de juillet, le gouvernement chinois a déployé des mesures sans précédent pour faire taire des défenseurs des droits fondamentaux qui critiquent les atteintes aux libertés publiques. Harcèlement, intimidation et vague d’arrestations des avocats, des militants et même des membres de leur famille. En détention, certains ont été contraints de livrer des « confessions publiques » dans les grands medias publics chinois en indiquant qu’ils appartenaient à des « groupes criminels » ou qu’ils avaient « troublé l’ordre public ». Très peu ont eu accès à un avocat pendant leur détention. Près de 300 membres de la communauté des droits de l’homme ont été arrêtés depuis début juillet et chaque semaine voit de nouveaux avocats et militants être emmenés par la police arbitrairement.

Au mois d’août, dans la province du Zhejiang, les autorités ont arrêté et détenu plusieurs pasteurs et avocats qui s’opposaient à la campagne de destruction des églises et des croix.

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